Ich wàrt uf de Theo-En attendant Théo, de Pierre Kretz – création 2023

Mis en scène par Olivier Chapelet

Spectacle en alsacien surtitré en français – durée : 1h – dès 14 ans  

L’histoire (Editions Verger 2022)

Un soir de novembre Sepp, vieil homme pétri de souvenirs, déroule sa vie sur un parking de supermarché. Il attend vainement son neveu en convoquant les moments forts de son passé : amour, désir de paternité contrarié, guerre d’Algérie, secrets, regrets et rancunes défilent comme autant de traces laissées sur le chemin sinueux de son existence. Alternant le comique et le tragique, l’histoire de sa vie se mêle à celle de notre nation et nous entraîne dans un voyage plein d’humanité.  

La distribution

Écriture : Pierre Kretz

Mise en scène : Olivier Chapelet

Interprétation : Francis Freyburger

Scénographie : Emmanuelle Bischoff

Peinture : Christophe Wehrung

Costume : Mechthild Freyburger

Création lumière : Stéphane Wolffer

Création vidéo : Philippe Lux

Musique et paysage sonore : Olivier Fuchs

Régie générale et son : Jérôme Rivelaygue

Régie lumière : Camille Flavignard

Sur-titrage : Joseph Schmittbiel

Administration de production : Alexia Hagenmuller  

Genèse du projet et intentions

Après « Le Gardien des Âmes » (2011) et « Je suis une méchante femme » (2018), « En attendant Théo » (2023) clôturera une trilogie théâtrale écrite à trois mains par Pierre Kretz, Francis Freyburger et moi-même. Rien de tout cela n’aura été prémédité puisque ce compagnonnage aura pris corps au fil des parutions de ces trois romans.

Trois œuvres, trois personnages, interprétés par le même comédien, reliés par leur humanité et un petit grain de folie. Des êtres simples aussi bien par leur condition sociale, leurs désirs que leur parcours de vie, mais qui s’élèvent à travers l’expression de leurs drames pour devenir des personnages de théâtre porteurs d’universalité.

L’Alsace est très présente dans leur cœur, elle fait corps avec leur histoire personnelle qui vient systématiquement se heurter à celle, avec un grand H, qui a forgé les valeurs de notre Nation. Du plus petit au plus grand, du particulier au général, de l’intime à l’universel, Pierre Kretz nous fait voyager au cœur de notre humanité, avec une force teintée d’humilité.

« En attendant Théo », en clin d’œil humoristique à une œuvre célèbre, ne déroge pas à la règle. Sepp, vieil homme pétri de souvenirs, déroule sa vie sur un parking de supermarché un soir de novembre. Il attend vainement son neveu en convoquant les moments forts de son passé : amour, désir de paternité contrarié, guerre d’Algérie, secrets, regrets et rancunes défilent comme autant de traces laissées sur le chemin sinueux de son existence.

Pour apporter visuellement poésie et profondeur, j’ai invité le peintre strasbourgeois Christophe Wehrung à concevoir un univers pictural évolutif accompagnant la narration. Dans un dispositif scénographique jouant sur les apparitions et les disparitions, le personnage dialoguera avec ses représentations imaginaires et nous ouvrira les portes de son intimité. Le paysage sonore, primordial, alternant voix parlée, voix intérieure, bruitages et composition originale, accompagnera le spectateur dans la perception sensible du destin de Sepp, « héros de notre temps ».

L’inventivité devra nous inspirer pour entrer en vibration avec ce texte à la fois dur et tendre, et donner, après les deux premiers opus, l’entière justification de l’existence scénique de ce troisième et dernier volet des Êtres de Pierre.

Olivier Chapelet, 27 juillet 2022

L’auteur, Pierre Kretz

Je suis né en 1950. Dans le village du centre de l’Alsace où j’ai passé mon enfance, tout le monde, y compris les enfants, parlait l’alsacien. Depuis cette époque, cette langue parlée depuis quinze siècles dans notre région ne cesser de « baisser » comme un éclairage de scène qui diminuerait en douceur pour aller inexorablement vers le noir complet.

L’un de mes premier livres, écrit il y a bientôt trente ans, avait pour titre « La langue perdue des Alsaciens », et plusieurs des ouvrages que j’ai publiés par la suite – romans, pièces de théâtre, essais – sont traversés de près ou de loin par cette question de perte de ma langue maternelle.

J’ai commencé à écrire dans cette langue et j’y reviens régulièrement. Et peut-être ne serais je pas devenu écrivain si je n’étais pas pris dans cette nasse schizophrénique de déchirement entre deux mondes linguistiques. Car la littérature possède ce pouvoir mystérieux de rapprocher des univers comme de se pencher sur des destinées individuelles silencieuses, d’explorer des zones grises dans le devenir des sociétés et des peuples. C’est un peu de tout cela et de bien d’autres choses encore dont il est question dans « Ich wàrt uf de Theo – En attendant Théo ».

Le comédien, Francis Freyburger

Comédien au Théâtre National de Strasbourg en 1973-1974, au Théâtre National de Chaillot en 1975-1976. Il a joué notamment sous la direction d’André Louis Perinetti, Jean-Marie Patte, Liviu Cullei, Denis Guénoun, Brigitte Jaques, Jean-Paul Wenzel, Jacques Lassalle, André Engel, Jean-Louis Hourdin, Dominique Pitoiset, Michèle Foucher, Yves Reynaud, Matthew Jocelyn, Germain Muller, Dieter Kaegi, Olivier Chapelet…

Cofondateur en 1986 du Théâtre de la Cruelle. De 2001 à 2004, il est artiste associé à La Filature – Scène Nationale de Mulhouse. Il met en scène et crée en langue allemande et française Le terrier / Der Bau de Franz Kafka. Il joue seul en scène en dialecte alsacien « Ech ben a beesi frau » et « Le Gardien des Âmes » de Pierre Kretz dans des mises en scène d’Olivier Chapelet. Il est acteur au cinéma et à la télévision : « Tous les soleils » de Philippe Claudel, « Allons z-enfants » d’Yves Boisset, « Les Alsaciens ou les deux Mathilde » de Michel Favard, « Survivre avec les loups » de Vera Belmont, « L’inconnu de Strasbourg » de Valeria Sarmiento…

Il intervient régulièrement auprès des troupes de théâtre amateur en tant que directeur d’acteur ou comme metteur en scène de leurs spectacles : Théâtre du Lichtenberg, Théâtre de Truchtersheim, les Comédiens du Rhin, La Compagnie des Choux. Il a dirigé également des ateliers de théâtre pour adultes et adolescents au Diapason à Vendenheim et à la Nef de Wissembourg.

Les dates

Saison 2023/2024

  • Création du 22 au 25 novembre 2023 au TAPS Scala, Strasbourg – 4 représentations
  • Thann, Relais Culturel, le 28 novembre 2023
  • Wissembourg, la Nef, le 13 février 2024
  • Erstein, Musée Würth, le 16 février 2024
  • Sélestat, Tanzmatten, le 20 février 2024
  • Bischwiller, la MAC, le 22 février 2024
  • Vendenheim, le Diapason, le 18 avril 2024

Saison 2024/2025

  • Illzach, Espace 110, le 18 octobre 2024
  • Strasbourg, TAPS Scala, les 6 et 7 novembre 2024
  • Saverne, les Rohan, le 28 janvier 2025
  • Neuchâtel (Suisse), Théâtre du Passage, le 5 février 2025

Production

Coproduction : Ville de Strasbourg Soutiens : Région Grand Est, Collectivité Européenne d’Alsace, SPEDIDAM.

Le dossier complet en pdf :

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Ich wàrt uf de Theo ® Benoît Linder
« Ich wàrt uf de Theo » – 2023 ® Benoît Linder
Ich wàrt uf de Theo – 2023 ® Benoît Linder
Ich wàrt uf de Theo – 2023 ® Benoît Linder